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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Sécurité sociale : refonder le système ou le laisser mourir !

29/12/2009 11:26

Sécurité sociale : refonder le système ou le laisser mourir !


SANTE : LE PACTE REPUBLICAIN AU BORD DE LA RUPTURE
Les études du cabinet Ialma et du CSA publiées aujourd’hui conduisent à un diagnostic sans appel : le pacte de solidarité qui lie les français depuis 1945 dans le domaine de la santé est sur le point d’être rompu. Chaque citoyen cotisait à un système de solidarité à la mesure de ses revenus et chacun se voyait soigné avec les mêmes moyens quelle que soit son origine sociale. Vingt ans de renoncements conduisent maintenant la part des ménages à s’accroître de façon exponentielle tandis que l’Assurance maladie se retire progressivement au profit du système des mutuelles, parfaitement inégalitaire, puisque les remboursements y sont proportionnels au montant des cotisations versées.
Cette évolution n’a rien de fatale. Alors que le transfert de richesse des revenus du travail à ceux du capital a été massif en vingt ans, les cotisations sont restées centrées sur les revenus du travail, et la CSG - qui s’applique à tous les revenus - n’a fait que partiellement compenser cette évolution aux dépens non seulement des plus démunis mais aussi des classes moyennes de plus en plus mises à contribution en sus des cotisations sociales.
La gestion bureaucratique et incompétente du système de santé a laissé filer cette évolution catastrophique. Faute de vouloir réguler une médecine qui tire l’essentiel de ses revenus de la solidarité sociale, on a laissé libre cours à l’idéologie du “libéralisme” médical : liberté d’installation, liberté des honoraires, transfert des obligations de continuité des soins de la médecine de ville vers les urgences des hôpitaux. Ces derniers, passés d’une gestion soviétique opaque à un fonctionnement comptable aveugle sur le long terme tout en gardant une organisation interne anarchique et démobilisatrice, sont incapables d’assurer le redressement indispensable, pris en tenaille entre un discours managérial méprisant pour les professionnels et le corporatisme de la médecine hospitalière.
Au moment où le gouvernement de Barak Obama cherche à corriger la dérive qui a vu aux Etats-Unis la part des assurances privées passer de 7% à 17% des revenus des ménages en vingt ans, la France s’engage allègrement dans la même impasse. Car outre les effets dévastateurs sur le sentiment de solidarité nationale - dont le gouvernement et le Président se gargarisent en ce moment même à des fins d’opportunisme électoral - le système américain a démontré son échec en matière sanitaire, laissant sur le carreau un tiers de sa population qui n’a plus les moyens de se soigner décemment. Bien loin d’assurer la liberté de prescription des médecins, qui est dans notre pays un gage de qualité des soins, la médecine est devenue à 80% salariée des groupes financiers qui imposent des normes de prescription dictées par les seuls impératifs des économies financières et de la rentabilité des assurances privées qui ont pris le contrôle, directement ou indirectement , des établissements de soins.
Nous ne voulons pas de cet avenir.
Nous voulons la mobilisation des professionnels, la justice sociale dans les sources de financement, une gestion dynamique des hôpitaux - publics ou privés s’ils veulent être unis dans un même effort - et qui rassemble les directeurs et les soignants dans une même cogestion.
Nous vivons un tournant démographique et sanitaire, marqué par le vieillissement de notre population et la venue au premier plan des maladies chroniques lourdes comme le cancer ou les maladies neuro-dégénératives. Ce tournant exige une refonte du système de santé qui doit passer d’un modèle “hospitalo-centré” à un modèle ambulatoire fondé sur la continuité des soins entre les établissements de santé et les soins de ville au domicile. La protection sociale, le système de santé, seront au cœur des choix de société dans les dix ans qui viennent.
Ces choix appartiennent aux Français et non à une gestion molle de privatisation rampante et hypocrite. Nous voulons des Etats généraux de la santé et une nouvelle loi-cadre analogue à celle de 1945, soumise aux citoyens par référendum.
 
François MORVAN Délégué national à la recherche et à la santé de Debout La République





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